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21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 21:38

Jérôme revient en France pour quelques jours, délaissant quelques temps sa vie à Shanghai. Il va en profiter pour rendre visite à sa mère. Là bas il va comprendre que la vente de la maison familiale n'est toujours pas finalisée. Il décide alors de se rendre sur place. Secrets de famille et souvenirs d'enfance vont alors refaire surface.

Cela faisait 12 ans que Jean-Paul Rappeneau n'avait pas réalisé de film. On retrouve ici sa marque de fabrique : de nombreux personnages, une distribution prestigieuse, une mise en scène élégante et du mouvement, beaucoup de mouvement.

Et c'est peut être par ce perpetuel mouvement que pêche le film. Les personnages bougent trop. Ils ne marchent pas ils courent. Ils foncent en voiture à travers le village, claquent les portes, passent d'un avion à un train. Bref ils ne tiennent pas en place. Et cela en devient lassant. 

Quant à l'histoire, même si celle ci est assez banale, elle tient en haleine. Le plaisir de retrouver la maîtrise de Rappeneau sauve le film. 

L'autre atout du film est la distribution. Porté par Mathieu Amalric et l'envoutante Marine Vacht, Belles Familles dispose de l'une des plus belles affiches de l'année. Les seconds rôles sont tous parfaits. Nicole Garcia en mère depassée par les évènements, André Dussolier en maire de village ambitieux, Karin Viard en maitresse detestée de la famille officielle, Gilles Lellouche en promoteur immobilier et Guillaume de Tonquedec en frère rival de Mathieu Amalric. Les regarder s'envoyer des piques et un vrai plaisir, même si cela s'essoufle sur la durée.

En définitive, Belles Familles est un petit Rappeneau. Mais même un petit Rappeneau est un film qui vaut le détour.

Belles Familles de Jean-Paul Rappeneau, avec Mathieu Amalric, Marine Vacht, Nicole Garcia, André Dussolier, Gilles Lellouche, Karin Viard, Guillaume de Tonquédec. Durée 1h53. En salle depuis le 14 octobre. 

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 21:52

Martin, écrivain à succès désabusé par la vie, part se réfugier à la campagne chez son père à la suite d'une rupture amoureuse. Là bas, il va y retrouver son petit frère, Gabriel, amoureux de la vie et éternel optimiste. Il essaiera de la dégouter de l'amour, mais Gabriel sous le charme d'une belle blonde aventurière va entrainer avec lui son frère vers plus de positif.

Emma Luchini, réalise un film plein d'idées, mais cela ne suffit pas. Si, sa réalisation est maitrisée et inventive et que sa direction d'acteurs est parfaite, le film pêche par un manque d'intérêt pour le personnage principal.

La réalisatrice réussit de très jolies scènes : la scène de la rencontre, la scène du diner, la scène du mariage, notamment. Et peut être même l'une des plus belles scènes de cette année quand l'excellente Veerle Baetens chante à merveille Mes Hommes de Barbara.

Sa distribution est excellente. Manu Payet, trouve ici son plus beau rôle et peut developper une large palette de jeu : tantôt déprimé, tantôt euphorique il fait mouche avec ses répliques et rend son personnage attachant. Il mériterait d'être nommé aux prochains César. Veerle Baetens (Alabama Monroe) est formidable en femme fatale joueuse et amoureuse. Fabrice Luchini, tout en retenu se voit offrir par sa fille un rôle comme il n'en avait jamais connu. Quant à Zacharie Chasseriaud, c'est la révélation du film, il illumine l'écran de sa joie de vivre.

Malheureusement le film souffre de quelques défaut, notamment le peu d'intérêt que l'on peut avoir pour le personnage principal dont l'issue nous importe peu. Le film manque également de rythme et de saveur quand les répliques féroces de Martin sont absentes. 

Un Début Prometteur est effectivement prometteur sur toute la première partie du film, un peu moins sur la seconde. 

Un Début Prometteur d'Emma Luchini, avec Manu Payet, Fabrice Luchini, Veerle Baetens et Zacharie Chasseriaud. Durée 1h30. En salle depuis le 30 septembre.

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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 13:46

La lutte contre le trafic de drogue est devenue très compliquée à la frontière mexicaine. Suite à la découverte d'une scène de crime, une jeune recrue du FBI est engagée par le gouvernement pour faire partie d'un groupe enquêtant sur un cartel mexicain. Lors de cette opération réalisée en dehors du cadre légal, elle va devoir apprendre à mettre ses convictions de côté.

Le nouveau film de Denis Villeneuve présenté au dernier festival de Cannes aurait sans doute mérité un prix de la mise en scène ou du scénario, mais il a été oublié du palmares. Le réalisateur retrouve ici la noirceur et la puissance de ses précédents films. Là encore, il place son personnage principal dans une situation qui va l'obliger à remettre en cause sa moralité.

Comme dans ses précédents films, Denis Villeneuve s'appuie sur un scénario solide, fait de multiples rebondissements et qui nous pousse à nous interroger sur chaque personnage, qui est dans le camp du bien qui dans le camp du mal ? Mais la réponse n'est pas aussi manichéenne que la question, certains personnages devant pour servir le bien user du mal. La virtuosité de la mise en scène sert également le film, de l'ouverture du film puissante, jusqu'au final glaçant, le réalisateur tient le spectateur en haleine et sous tension, il est aidé en cela par une bande son excellente.

L'ensemble du casting est impressionnant de maitrise. De l'idéaliste Emily Blunt,  au calculateur Josh Brolin en passant par le féroce Benicio Del Toro, ils sont tous parfaits et figurent en bonne position pour une future nomination aux Oscars.

Le nouveau Villeneuve est un bon cru, à la hauteur de ses précedents films qui l'ont logiquement rendu incontournable.

Sicario, de Denis Villeneuve avec Emily Blunt, Josh Brolin et Benicio Del Toro. Durée 2h02. En salle depuis le 7 octobre. 

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7 octobre 2015 3 07 /10 /octobre /2015 21:47

Afghanistan, les troupes françaises sont installées à la frontière du Pakistan, alors que le retrait est proche, certains membres de l'effectif disparaissent de façon inexplicable. Enlèvement par les talibans, assassinats, fugues, les disparitions sont incompréhensibles.

Pour son premier long, Clement Cogitore décide d'installer sa caméra sur un terrain en guerre, théâtre de disparitions mysterieuses. Avec une mise en scène nerveuse et des effets de style aidés par des caméras thermiques et caméras à infra rouge, il nous plonge au plus pres des combats, des tensions et de la pression qui pèse sur ces soldats et leur capitaine.

Les décors naturels sont l'autre force du film, on se sent isolés avec ces hommes au milieu de cette montagne rugueuse et peu accueillante. Les décors sont essentiels, car la seconde partie du film s'attarde sur la légende entourant cette vallée et qui peut être pourrait expliquer les disparitions de soldats. Le réalisateur réussit à nous emmener dans cette histoire et à nous faire hésiter entre l'esprit carthésien du capitaine, et le surnaturel proposé par les locaux.

Pour servir cette histoire, Clement Cogitore a confié le rôle principal à l'excellent Jérémie Renier, à ses côtés toute une jeune garde du cinéma français les très prometteurs Kevin Azaïs (dernier César du meilleur espoir masculin) et Swann Arlaud notamment. 

Ni Le Ciel Ni La Terre de Clément Cogitore, avec Jérémie Rénier, Kevin Azaïs, Swann Arlaud, Marc Robert... Durée 1h40. En salle depuis le 30 septembre. 

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4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 18:37

Clément, apprenti comédien, est amoureux de Mona, vendeuse dans une sandwicherie de la gare du Nord, mais celle-ci se veut insaisissable. Avec l'aide de son ami Abel, il va tenter de comprendre ce qu'elle lui cache te pourquoi elle ne se laisse pas séduire.

Présenté au dernier festival de Cannes à la semaine de la critique, le premier long de Louis Garrel est prometteur. La mise en scène permet de s'immiscer dans ce trio, mais surtout dans l'amitié unissant Clément et Abel, une amitié dont on comprend rapidement qu'elle n'a pas toujours été idéale. Le traitement que Louis Garrel fait de cette amitié sur le déclin, est l'un des meilleurs sur le sujet.

Le film est aussi un moyen pour Louis Garrel de faire son autocritique ou du moins de jouer avec son image, Clément reprochant régulièrement à Abel de "faire la gueule". Louis Garrel a expliqué lors de la promotion qu'il etait amusé par les nombreuses moqueries sur son manque de sourire.

Prétendant de bien filmer que les gens qu'il aime, Louis Garrel s'est entouré de son ami, l'excellent Vincent Macaigne et de sa compagne de l'époque la géniale Golshifteh Farahani. Alternant entre humour et drame, les trois comédiens donnent une réelle intensité au film.

Avec Les Deux Amis, Louis Garrel réussit une oeuvre singulière empreinte d'émotion, d'humour et de reflexion.

 

Les Deux Amis de et avec Louis Garrel et aussi Vincent Macaigne et Golshifteh Farahani. Durée 1h40. En salle depuis le 23 septembre.

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26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 15:47

Marguerite est passionnée d'opéra, elle rêve de devenir une cantatrice, elle est riche et va user de son argent pour réaliser son rêve. Le problème est qu'elle ne sait pas chanter et que personne n'ose lui dire. Persuadée de son talent et ne réalisant pas les moqueries dont elle fait l'objet elle va décider de se produire sur scène.

Présenté au festival de Venise, le dernier film de Xavier Giannoli est sans doute le plus grand public de sa filmographie. Inspiré d'une histoire vraie, Marguerite alterne entre tragédie et comédie avec un certain brio.

Le film construit en chapitres relate l'évolution des désirs de cette femme solitaire que les gens ne fréquentent que pour son argent et sa générosité envers les bonnes oeuvres. Des débuts comiques de cette aventure d'une baronne fantasque desireuse de chanter en public, jusqu'à une humiliation certaine lors d'un récital dans une grande salle, Xavier Giannoli suit avec une grande bienveillance cette femme.

Tout son entourage triche, tous lui mentent en refusant de lui avouer l'inexistence de son talent. Mais si tous lui mentent certains le font avec amour à commencer par son mari et quelques membres de son personnel. Et si son plus fidèle soutien semble être de son côté le réalisateur ne prend que tardivement partie sur la raison de sa fidélité.

Pour incarner cette femme, Xavier Giannoli a choisi l'excellente Catherine Frot. Elle démontre encore qu'elle est une des plus grandes comédiennes de sa génération. Sa palette de jeu est ici pleinement exploitée, de la drolerie à la folie en passant par la tragédie, Catherine Frot est exceptionnelle d'un bout à l'autre, et il serait bien normal de la retrouver aux prochains César. A ses côtés une formidable galerie de seconds roles : André Marcon en mari aimant et perdu devant les volontés improbables de son épouse, Michel Fau en professeur de chant hasbeen et dans le besoin, ou bien encore Christa Théret en jeune chanteuse au succès fulgurant. 

La maitrise de Xavier Giannoli et l'excellente distribution à commencer par Catherine Frot, font de ce film l'un des événements de la rentrée. A voir !

 

Marguerite, de Xavier Giannoli avec Catherine Frot, André Marcon, Christa Théret, Michel Fau... En salle depuis le 17 septembre. Durée 2h07.

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23 septembre 2015 3 23 /09 /septembre /2015 14:42

Dheepan est un combattant des Tigres tamouls. La guerre étant sur le point de se terminer, il décide de fuir le Sri Lanka pour l'Europe. Il emmène avec lui une jeune femme et une fillette, ensemble ils se feront passer pour une famille. Arrivés en France ils vont découvrir que la vie plus calme dont ils avaient rêvé n'était qu'un leurre.

Avec sa troisième sélection cannoise, Jacques Audiard a enfin remporté la récompense suprême, la Palme d'Or, ce n'est pourtant pas son meilleur film. Reste qu'un Audiard est toujours un bon film.

Jacques Audiard fait encore preuve d'une grande maitrise dans la réalisation et la mise en scène. Et si l'ensemble du film est un peu lent, il démontre encore une fois qu'il est un des plus grand réalisateurs du cinéma français durant les 30 dernières minutes du film. La force de Jacques Audiard est de nous emporter avec lui peu importe le sujet qu'il choisit de traiter, que ce soit lors d'une plongée en prison ou pour contempler une histoire d'amour entre deux égarés dont une à qui il manque des jambes, et là encore en suivant cette famille artificielle sri lankaise.

Le film est d'autant plus fort qu'il rejoint le thème actuel des migrants qui pour beaucoup quittent comme Dheepan des zones en guerre en espérant trouver un monde meilleur.

Jacques Audiard est aussi un immense directeur d'acteurs. Cette fois, pas de stars, et peu de têtes connues du grand public hormis Vincent Rottiers exceptionnel en petit truand de banlieue.  La famille est merveilleusement interprétée par Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan et Claudine Vinasithamby.

Dheepan de Jacques Audiard, avec Vincent Rottiers, Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan et Claudine Vinasithamby.

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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 22:09

Yann, trentenaire en pleine crise existentielle décide de renouer avec son ancien meilleur ami qu'il n'a pas vu depuis 15 ans. Ses retrouvailles avec Thomas vont être l'occasion d'organiser la fête du siècle, mais se retrouveront-ils définitivement ?

Après Ma Vie En L'Air, Le Premier Jour Du Reste De Ta Vie et Un Heureux Evenement, Rémi Bezançon nous revient avec un film au synopsis bien simple mais en réalité bien plus complexe et subtile qu'il n'y parait. Car derrière cette idée d'organiser la fête du siècle se trouve le thème du deuil des amitiés passées, faut-il mieux vivre dans ses souvenirs ou essayer de retrouver ce qui n'est plus ? Comme toujours avec Rémi Bezançon, l'analyse des sentiments humains est assez fine et tout y passe : l'absence du père, le couple, l'amitié, la pression du travail...

Quand le personnage de Yann (Pierre Rochefort) semble lassé de sa vie bien rangée, celui de Thomas  (Pio Marmai) semble vouloir enfin évoluer et sortir de son adolescence prolongée. La fête qu'ils veulent organiser aura pour but de réveiller Thomas et de raviver Yann. Chacun va se servir de l'autre pour avancer. Mais retrouve-t-on vraiment un ami que l'on a perdu de vue ? C'est à cette question existentielle que Rémi Bezançon va répondre.

J'ai pu lire une critique qualifiant Nos Futurs de "film de couilles" et de "cinéma de pépé franchouillard", quel manque de bon sens. Si la bande annonce pouvait laisser présager une bonne tranche de rire avec un film de potes il n'en est rien. Oui on rit, oui certaines répliques (un running gag vite arrêté sur le personnage campé par Camille Cottin) sont potaches, mais c'est tout. Encore faut-il, pour voir le film tel qu'il est vraiment ne pas s'être contenté de la seule bande annonce. Car le film est divisé en deux parties, et la seconde (bien que peut etre trop tardive) est incontestablement meilleure que la première. Peut-etre que certains spectateurs seront surpris ou décontenancés par ce retournement de situation, mais c'est là que le film prend tout son sens et que l'on retrouve le Rémi Bezançon qu'on a aimé pour Le Premier Jour Du Reste de Ta Vie

Pour donner vie à ces deux personnages Rémi Bezançon a donc fait appel à son acteur fétiche Pio Marmai (excellent) et à un nouveau venu Pierre Rochefort. La jolie Mélanie Bernier est parfaite en épouse désabusée. Il a aussi réuni une jolie galerie de seconds rôles (Camille Cottin, Zabou Breitman, Laurence Arné, Aurelien Wiik, Roxane Mesquida, Kyan Khojandi...). 

Alors ne vous laissez pas influencer par la bande annonce qui ne reflète pas ce qu'est vraiment le film et allez voir cette nouvelle réussite de Rémi Bezançon dont le final ne vous laissera pas de marbre.

 

Nos Futurs, de Rémi Bezançon, avec Pio Marmai, Pierre Rochefort, Melanie Bernier, Kyan Khojandi, Camille Cottin... Durée (1h35). En salle depuis le 22 juillet. 

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 21:17

Un roi libertin obsédé par les jeunes et jolies femmes, une reine opressant son fils et une princesse mariée de force à un ogre. Trois destins, trois royaumes pour un condensé de trois contes italiens.

Apres son Grand Prix pour Gomorra, Matteo Garrone revenait cette année à Cannes pour présenter Tale Of Tales (le conte des contes), reprenant le meilleur des contes italiens. Comme toujours avec lui la mise en scène est soignée et la photographie sublime. De ce point de vue le film est réussit. Les décors (naturels ou non) sont incroyables, qu'il s'agisse des différents chateaux, falaises ou forêts, tous sont exceptionnels. Le travail réalisé sur les costumes est lui aussi saisissant, chaque robe, uniforme, bijou est une oeuvre d'art. Mais à trop travailler sur la forme, le réalisateur en a peut être oublié le fond.

Car si chacun des contes est interessant le traitement est un peu long. Mais comment donner de la consistance à des histoires de quelques pages ? On regrette également que les différents personnages ne se rencontrent que très rarement, et qu'il n'y ait pas de véritable lien entre les contes, hormis le fait que les différents protagonistes soient ammenés à se retrouver dans de trop rares rassemblements de têtes couronnées, les trois histoires sont totalement indépendantes.

Le réalisateur nous rappelle cependant à quel point le conte est cruel, bien loin de l'imagerie des reprises de Walt Disney, certaines scenes sont gores, mais un gore italien, esthétique.

Néanmoins, malgré de nombreuses faiblesses, le film est sauvé (en plus de la réalisation) par un casting haut en couleur : Vincent Cassel (formidable en roi libidineux) et Toby Jones en tête. Cela nous permet également de retrouver Salma Hayek dans un rôle totalement anti glamour.

Tale Of Tales de Matteo Garonne, avec Vincent Cassel, Salma Hayek, Toby Jones, Stacy Martin. Durée 2h13. En salle depuis le 1er juillet.

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8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 18:20

Au quartier général de la tête de Riley, cinq émotions controlent sa vie. Lorsque la petite déménage à l'autre bout du pays avec ses parents, les émotions sont perturbées. Si Joie est toujours optimiste, Tristesse gagne un peu de terrain. Le passage de l'enfance à l'adolescence fait naitre de nouveaux sentiments chez la jeune fille.

N'y allons pas par quatre chemins, Vice-Versa est une franche réussite comme Pixar sait en faire. L'ensemble est plein de trouvailles et d'inventivité. Comme à chaque fois, le studio américain réussit à faire un film suffisamment intelligent et divertissant pour qu'il puisse plaire à la fois aux petits et aux grands. Il traite du passage de l'enfance à l'adolescence avec une subtilité rarement vue auparavant.

Tout est parfaitement pensé (les rêves, la déprime, les amis imaginaires, les souvenirs qui disparaissent, ceux qui restent...). Tout ce que ressent Riley, nous avons pu le ressentir un jour. Et la manière dont chacun de ses sentiments est perçu par les différents personnages contrôlant son cerveau est finement analysée. Si vous vous etes déjà demandé ce qui se passait dans votre cerveau, ce qui dictait chacune de vos actions, Vice-Versa vous apportera la réponse.

Le film repose aussi sur un casting de voix exceptionnel, Charlotte Lebon (Joie) et Marilou Berry (Tristesse) sont celles sur lesquelles le film repose et elles donnent une relle intensité aux deux émotions les plus importantes. Elles sont joliment secondées par Gilles Lellouche (Colère), Pierre Niney (Peur) et Mélanie Laurent (Dégout).

Il est rare que je sois autant émerveillé devant un film d'animation, mais celui-ci mêlant à la fois émotion, intelligence et humour, on peut réellement parler de chef d'oeuvre. 

 

Vice-Versa de Pete Docter et Ronaldo Del Carmen avec (voix US) Amy Poehler, Bill Hader, Diane Lane... (voix françaises) Charlotte Lebon, Marilou Berry, Pierre Niney, Gilles Lellouche, Mélanie Laurent. En salle depuis le 17 juin 2015. Durée 1h34

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